Depuis le milieu du siècle dernier, de nombreuses recherches ont permis de constituer le corpus de monographies du Musée des arts et traditions populaires, les bases de données de l'Inventaire général du patrimoine, et ainsi de dégager les spécificités de l'architecture rurale : architecture sans architecte, d'une grande diversité dans le temps et l'espace, conditionnée par son territoire, par les contextes historique et culturel. A partir de ce matériau fort riche, d'autres sources (documents figurés, photographies, traités d'agriculture ...), Pascal Liévaux, conservateur en chef du patrimoine et enseignant en histoire de l'architecture moderne, tente au cours de cette conférence, une approche plus synthétique de cette architecture rurale, établit des typologies en fonction des modes d'implantation du bâti sur le territoire (hameau, clos-masure, village groupé...), en fonction de la cohabitation homme/animal (cour ouverte, cour fermée, logis et dépendances contigus, alignés, sous le même toit, éloignés ...), en fonction des matériaux utilisés (bois, terre, pierre sèche ...), en fonction des chronologies et dates, sujet délicat s'il en est. Cette approche est d'autant plus intéressante que ce bâti est en constante évolution, confronté à une mutation radicale de l'espace rural, doit permettre une bonne compréhension de ce bâti et la mise en place d'une politique volontariste de valorisation et préservation de cette architecture rurale, enjeu patrimonial et image emblématique parfois jusqu'à la caricature.
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Depuis le milieu du siècle dernier, de nombreuses recherches ont permis de constituer le corpus de monographies du Musée des arts et traditions populaires, les bases de données de l'Inventaire général du patrimoine, et ainsi de dégager les spécificités de l'architecture rurale : architecture sans architecte, d'une grande diversité dans le temps et l'espace, conditionnée par son territoire, par les contextes historique et culturel. A partir de ce ...
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