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Ce film documentaire est le troisième volet d'une série documentaire sur de cette évolution urbaine et humaine de la cité Berthe. Alors que des bâtiments commencent à sortir de terre, alors que les rues ont maintenant un nom, alors que d'autres espaces sont en mutation, comment les habitants de la cité Berthe de la Seyne-sur-Mer vivent-ils cette transformation urbaine au quotidien ? Le quartier du Floréal qui ne devrait plus s'appeler comme cela est morcelé en résidence, les tours du germinal sont en train de se vider pour être bientôt détruites, et la bibliothèque a été inaugurée en janvier 2013.[-]

Les transformations urbanistiques ont-elles une incidence sur la vie dans une cité ? C'est la question que se pose Natacha Cyrulnik et qu'elle pose aux habitants de la cité Berthe à La Seyne-sur-Mer, en phase de modification. A travers des interviews de ceux qui vivent au quotidien ces changements mais aussi de ceux qui en sont les décisionnaires (et qui ne sont évidemment pas les mêmes), ainsi que des images de cette cité défigurée pour être mieux re-figurée, la réalisatrice met le doigt sur l'impossibilité d'une réponse, car nous sommes tous liés malgré nous à notre environnement. Voir la barre d'immeuble où l'on a grandi être détruite, c'est à la fois une bonne chose et une part de soi qui disparaît. Le lien affectif entre les lieux et ceux qui y habitent est complexe, et, si la cité a fait d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui, un nouvel environnement ne les transformera pas pour autant. Entre l'envie de voir leur vie évoluer positivement et la peur de perdre leur identité, entre la satisfaction de voir s'améliorer leur habitat et l'impression de n'être malgré tout pas pris en considération, que tout ne reste que façade, les habitants de la cité Berthe émeuvent et questionnent. Ils renvoient chaque spectateur à son propre environnement.[-]

"C'est dans les premières années du XX° siècle qu'a été inventé le logement social moderne, en France, dans le cadre d'une expérimentation sociale tous azimuts lancée par le mouvement des réformateurs. (...) Cette politique ambitieuse, à la fois hygiéniste et nataliste, prônant l'intégration sociale par le logement, trouvera sa traduction architecturale dans les groupes d'Habitations à Bon Marché (HBM) de la fondation Rotschild construits à Paris à la suite d'un concours retentissant, entre 1905 et 1914. (...)"[-]

"Présenter l'histoire du logement ouvrier durant la deuxième moitié du XIX° siècle exige d'abord de définir la pertinence d'une telle notion, c'est-à-dire savoir ce que désigne le qualificatif "ouvrier; ensuite de savoir ce que recouvre le terme de "logement; de s'interroger enfin sur la possibilité de parler de "logement ouvrier". Car l'histoire de cette notion s'inscrit d'abord dans un mouvement de réflexion et de propositions d'origines diverses touchant au logement social, au logement populaire ainsi qu'au courant hygiéniste."[-]

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, 5 millions de logements manquent en France. Des familles sans toit et sans capital décident de prendre en main la construction de leur cité. Ce sont ceux-là qu'on appelle les Castors. A Angoulême, le Castor surnommé «Cinéma» a filmé des images touchantes qui retracent dix ans d'aventure collective. A mesure que les vieux ouvriers se souviennent de leur épopée, se pose la question de l'héritage qu'ils laissent aujourd'hui.[-]

La première partie éclaire l'histoire sociale politique et économique des banlieues populaires et singulièrement la Seine-Saint-Denis ( avec les phénomènes d'abstention massive, d'érosion du PCF). La deuxième partie est centrée sur les transformations sociales entre paupérisation et gentification, déclin et recomposition économique : rapports de classe et d'inégalités, immigration, clivages ethno-raciaux. La troisième partie analyse les tensions et les conflits qui fragilisent les banlieues populaires (place de l'Islam dans la cité, questions de discrimination,de relégation). Enfin, le livre revient sur les enjeux d'aménagement, l'impact du projet du Grand Paris. [-]

L'ouvrage retrace le cheminement idéologique de l'utopie depuis son expression littéraire (Thomas More, Tommasso Campanella et Francis Bacon) et métaphorique (Descartes) jusqu'aux expériences de la contre culture à la fin du XXe siècle. L'auteur retrace également le passage de l'utopie rurale et communautaire au XIXe siècle à l'utopie urbaine moderniste du XXe siècle, et son ouverture croissante à la conscience écologiste : sont ainsi étudiées les tentatives d'application des théories du socialisme utopique, des principes de coopération et de collectivisation portées par Fourier, Robert Owen ou Kropotkin, avant d'aborder l'apport de I. Cerda, de E. Howard, de Le Corbusier, ou l'ensemble de logements écologiques "BedZed" (Beddington Zero Energy Development) au sud de Londres conçus Arup et Bill Dunster. Après la contestation sociale qui marqua les années 70 (Sommer of Love en 1967 à San Francisco, The Diggers, San Francisco Mime Troup et les communautés tribales qui fleurirent à cette époque) les activistes se recentrent sur les questions d'écologie et d'environnement dans les années 1990 ("Earth First!", Reclaim the Streets (RTS), mouvement antiroutes britannique et les camps de Twyford Down Claremont Road) et créent des écovillages communautaires. Se tournant vers les pays en développement, l'auteur reconnaît aussi une dimension utopique à l'expérience constructive d'Hassan Fathy à New Gourna et à New Baris (Egypte), dans l'oeuvre de Balkrishna Doshi à Aranya (Inde), et dans celle du Barefoot College (SWRC ou Social Work Research Centre) à Tilonia au Rajastan. Enfin l'ouvrage s'achève avec des études de cas plus ou moins célèbres et de différentes époques : Economy en Pennsylvanie, Arcosanti en Arizona, Auroville en Inde (à Tamil Nadu), Christiania à Copenhague, Ufa-Fabrik à Berlin, Uzupio à Vilnius (Lithuanie), Cambridge cohousing Massachusetts, ecovillage à Ithaca Etat de New York,ZEGG (Centre for Experimental Culture Design) Belzig (Allemagne). [-]

La Belleviloise, fondée aux lendemains de la Commune de Paris, sur les hauteurs de Belleville et de Ménilmontant, (Paris, XIXe et XXe arrondissements), a été l'une des sociétés les plus représentatives du mouvement coopératif français. Autour de la distribution des produits de consommation courante, La Bellevilloise a progressivement développé des oeuvres sociales, éducatives et culturelles. Elle fut aussi un instrument très efficace de solidarité ouvrière et de socialisation politique. Son histoire mouvementée, retracée méticuleusement dans ce livre, soulève des questions plus larges et toujours d'actualité, entre autres : les économies sociales alternatives relèvent-elles de l'utopie ? l'organisation des consommateurs et des travailleurs est-elle réalisable ? quels rapports à la culture de masse peut-elle entretenir avec les avant-gardes culturelles ?[-]