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Invité à exposer la fabrication des villes dans le cadre d'une thématique semestrielle à l'ESA sur la "Fabrication", Thierry Paquot plaide pour la préservation des valeurs et qualités essentielles à la nature de la ville : l'urbanité, l'altérité, la diversité. En introduction, l'étymologie permet d'éclairer le sens des termes "fabriquer", "habiter". Au cours de cette conférence, Thierry Paquot fait référence à des sources multiples. Il souligne l'importance du lien entre urbanité et maitrise de la langue : "le bien parlé permet d'aller à la rencontre de l'autre". Il ré-affirme que la mégalopolisation est une impasse, la croissance démographique une problématique préoccupante qu'actuellement seuls les écologistes prennent en compte. Exemplaire est dans ce sens le mouvement "slow citta" lancé par Carlo Petrini, dans la continuité du slow food. La notion de la "juste mesure" qui garantit l'aménité de la ville et le respect de chacun y compris des enfants, se retrouve chez Ebenezer Howard, inventeur des cités jardins, chez Zola (Le Travail) Chez Kropotkine, Ivan Illich, Leopold Kohr , ("small is beautiful"), Jan Gehl (Pour des villes à échelle humaine), Lewis Mumford (voir dans le film The city le chapitre sur la ville de Radburn au New Jersey). Thierry Paquot conclut par une critique d'une urbanité discriminante, intolérante, et enjoint les étudiants en architecture à "faire ville" c'est à dire à déployer l'altérité, la diversité, l'urbanité. [-]

Présentation

« Pump up housing, city creates city, Aunt Bertha's cabin, Think Tight !, Asking architecture, When people take charge, Athens by exception, Gradient fields, Place au Changement, Un plus un, Petites Urbanités Libres …” pour ne citer que quelques titres des projets au hasard, voilà qui donne le ton! Ce qui s'édifie, ce sont des projets écrits, d'auteurs, dont l'objectif n'est pas de répondre à un dispositif, mais à une situation, des habitants, des temporalités différentes, à une pratique, à un désir. Une disposition expérimentale produit de l'exception, induit des règles adaptées à une situation, une géographie, un moment de vie.

Qu'en déduire sans réduire ? Sans formater, sans sloganiser ?

C'est là que le cercle des complices doit s'élargir. Pionniers, économistes, architectes, philosophes, géographes, critiques, participent au projet en donnant un point de vue, un angle.

C'est grâce à eux que commence la pensée, la construction d'un bien commun, qui devra être mis en débat, diffusé, partagé.

La volonté de rendre compte sans image, pour de l'architecture peut surprendre. Mais il s'agit de récits, de scénarios, d'histoires, qui ne se confrontent pas dans la forme mais par les idées. En écrivant le récit des nouvelles conditions de production de l'architecture et de l'urbain, le lecteur perçoit les tactiques à l'œuvre, la volonté de créer du lien, le souci de la diversité, de désir de liberté, la préoccupation de l'Autre et du collectif.

Loin des statistiques et des data et fondé sur une volonté commune plus qu'une méthode scientifique, cette constellation de trajets, de projets réalisés dans les villes à travers l'Europe donne de la crédibilité à une interpellation du politique. Il est de notre devoir d'opérer une translation, de donner les outils d'une traduction politique de la fabrique urbaine aujourd'hui. Ces interstices de liberté sont les ferments de nouvelles conditions de production de l'architecture et de la ville.[-]

Cet ouvrage tres illustré est organisé en trois chapitres, présentant divers usages du toit contemporain : le premier chapitre expose les usages récréatifs du toit : terrain de football, espace dédié à la pratique du trapèze, cour d'école... . Le deuxième chapitre démontre comment le toit contemporain peut être ressource d'énergie (solaire, éolienne), de culture (fruits et légumes), de nature (Tiers paysage), et créateur de valeurs (économiques, sociales, culturelles et artistiques) ; enfin, le dernier chapitre dévoile des toits qui repoussent les limites des bâtiments, pour s'ouvrir à la ville (place publique, espaces verts, promenade urbaine...). Chaque chapitre propose un panorama de projets, un entretien avec un architecte ou un paysagiste de renom (Bruno Mader, Gilles Clément et Kengo Kuma), une table ronde autour d'une problématique transversale (le toit comme espace de biodiversité, interface entre la ville et le ciel, espace public en hauteur...) ainsi que des fiches techniques traitant d'un point spécifique au projet en toiture (portance, chantier, arrosage, substrats et étanchéité)[-]

Y a-t-il une « juste taille » des villes et une « bonne échelle » des territoires de notre existence ? Les métropoles actuelles, lancées dans une extension sans limites, encombrées de gratte-ciel et de centres commerciaux, sont-elles la solution ? Faudra-t-il privilégier des villes plus petites ?
Depuis Platon, avec sa cité idéale de 5040 foyers, jusqu'à Ivan Illich, nombre de philosophes et d'intellectuels se sont penchés sur ces questions de la taille des villes, de leur mesure. Au-delà des statistiques, c'est bien une question existentielle et politique qui se pose à chacun d'entre nous.
Dans cet essai foisonnant, Thierry Paquot entrelace démographie, histoire, urbanisme, écologie et nous guide dans le labyrinthe des idées et des expérimentations : naissance et croissance des cités, utopies phalanstériennes de Fourier, garden-city d'Ebenezer Howard, shrinking cities américaines… Il nous initie aussi à la pensée de théoriciens souvent méconnus en France (Kohr, Schumacher, Bookchin, Bairoch, Magnaghi, Sale…), parmi lesquels les partisans du small is beautiful ou des biorégions.
Périple intellectuel et bibliographique, cet ouvrage propose des pistes concrètes pour définir une urbanité nouvelle, libre, respectueuse des humains et du monde vivant, des temps et des territoires.(ed.)[-]

ntremêlant ses souvenirs de lieux fréquentés aux analyses philosophiques des territorialités et des temporalités de notre existence, Thierry Paquot s'emploie dans cet ouvrage alerte et érudit à révéler la richesse existentielle de ce qu'habiter signifie. En compagnie aussi bien de Martin Heidegger que de Gaston Bachelard, Henri Maldiney ou Ivan Illich, il raconte l'histoire chaotique de la prise en considération de cette notion au début des années 1960, d'abord chez les psychologues, puis chez les architectes, les sociologues, les anthropologues et enfin les géographes, avant d'exposer sa propre vision.[-]

Prendre les intérêts et les jeux des enfants comme mesure de la conception de nos villes : Francesco Tonucci c'est là la solution pour créer des espaces urbains "heureux", respirables, accueillants et conviviaux pour tous. S'il s'agit bien d'une voie révolutionnaire, ce n'est pas pour autant une utopie, dit-il. Mais encore faut-il consentir collectivement à inverser l'ordre de nos priorités et à bousculer des préjugés profondément ancrés... C'est avec la complicité du maire de Fano, sa ville natale, que l'auteur tente la toute première expérience de "Ville des enfants" dans les années quatre-vingt-dix. De cette expérience fondatrice, de ses réussites et de ses échecs, est né La Città dei bambini enfin traduit en français : une "simili méthode", une forme d'outil à parfaire et à mettre entre toutes les mains. Adeptes et curieux n'ont pas manqué depuis Fano, et les expérimentations se sont multipliées en Europe et outre-Atlantique, parmi lesquelles celle, extraordinaire et très médiatique, de la commune de Pontevedra en Espagne. Alors que la question de la place de l'enfant s'invite dans les débats les plus actuels sur la ville "vivable", cet ouvrage pionnier est à lire comme un témoignage, comme un guide ou comme un manifeste. Quelle que soit la manière, ce sera pour chacun une puissante source d'enthousiasme. De cet enthousiasme nécessaire pour s'engager, même à petits pas, dans cette [r]évolution. (4ème de couverture)[-]

Après la planification urbaine où les projets étaient imposés aux territoires, éloignés des habitants et de la préoccupation environnementale, de nouvelles manières de faire :la mutabilité, définie comme la capacité des villes à accueillir les changements et à favoriser les possibles, permet d'aborder autrement les territoires et les temporalités.Anne Durand, architecte, urbaniste et pédagogue (elle anime les Ateliers Internationaux de Gergy, propose une étude critique de la planification urbaine pour de nouvelles manières de faire la ville en accueillant les changements et en favorisant les possibles.[-]

Thierry Paquot propose dans ce dictionnaire 180 mots courants, savants ou techniques, qui définissent, selon lui, la ville et ses usages contemporains ; il a "l'ambition de rassembler (dans cet ouvrage) trois types d'informations : la"géohistoire étymologique, la vie urbaine présente et passée et leurs représentation. "Chewing gum et cadenas d'amour y figurent tout autant que "dérive" (situationniste) ou "résidentialisation", et l'on y rencontre aussi le verbe "Améniser", création de l'auteur.[-]

"C'est la philosophie que je convoque pour répondre à ces trois questions finalement assez simples : quel est lle devenir urbain de l'être ? En quoi sa demeure ressort-elle de sa responsabilité ? Comment habiter lorsque la biosphère s'avère aussi malmenée ?"
C'est à une philosophie de l'urbain qu'invite Thierry Paquot en s'attaquant à des questions trop souvent minimisées : les portes et les murs, l'architecture de verre, les rythmes urbains, la place de ceux qui n'en ont pas (les SDF), ce qu'habiter veut dire, la rupture avec l'urbanisme, ce moment occidental de l'urbanisation productiviste...(ed.)[-]

Le devenir urbain du monde est alarmant : l'écologie comme méthode qui associe processus, transversalité et interrelationalité peut permettre de maitriser les tendances toxiques qui se manifestent. Après une introduction sur les effets de la globalisation (bidonvilles, gated communities, ville-dortoirs, pavillonnaire diffus, etc...) l'auteur appelle à relever cinq défis d'ordres foncier, environnemental, politique, social et liés à la mobilité pour vivre dans un monde habitable, écologique et respectueux des individus[-]

En novembre 2011, douze jeunes architectes et graphistes du Collectif Etc, fraîchement diplômés, enfourchent leurs vélos pour un Tour de France d'une année. A chaque halte, c'est par l'expérience que la rencontre prend forme : ensemble, ils scient, écoutent, vissent, regardent, peignent, mangent, dessinent, vivent. Et par là même construisent, en groupe et pas à pas, une autre manière d'exercer le métier. Peut-on construire soi-même l'espace public ? Mettre les normes à l'épreuve des usages ? Questionner la commande ? Trouver d'autres ressources, penser d'autres formes de projet ? Générer plus de sens et de convivialité ? Ouvrir les chantiers ? Diffuser le débat public sur le devenir du territoire ? Participer à l'aménagement en tant qu'habitant, plutôt que faire participer l'habitant ?[-]

Cet ouvrage collectif livre une réflexion sur la place des enfants dans les villes dans une perspective de philosophie politique et de psychologie du développement. Aujourd'hui encore, l'aménagement urbain va à l'encontre des besoins des enfants en terme de liberté et de développement : l'enfant n'a de place ni dans l'environnement urbain ni dans la vie collective de la cité. L'école est un lieu coupé de la ville, les aires de jeux qui lui sont dévolues favorisent le sécuritaire au détriment de son développement, comme le feraient des terrains d'aventure, la rue lui est interdite. [-]

Thierry Paquot dénonce l'enfermement et l'assujetissement auxquels conduisent les dispositifs architecturalo-urbanistiques contemporains, qui ne sont que des manifestations du capitalisme productiviste. Il attire particulièrement l'attention sur cinq dispositifs toxiques : les grands ensembles, les centres commerciaux, les gated communities, le gratte-ciel et les "grands projets" ... Ces cinq "désastres urbains", qui, combinés avec les risques naturels, mènent à la destruction des villes. Pour acquérir les outils critiques permettant de résister l'auteur propose au lecteur une bibliographie commentée où se côtoient philosophes, sociologues, écrivains.[-]

Thierry Paquot, philosophe de l'urbain, professeur des Universités, présente Lewis Mumford, (1895-1990) son parcours, la construction de sa pensée politique, et ses écrits. Il propose ici une bibliographie commentée puis un choix de textes démontrant en quoi la pensée de" cet intellectuel américain atypique", contient les principes de la pensée de la décroissance. Lewis Mumford fut écologiste avant l'heure, il s'opposa dans ses écrits au capitalisme, au productivisme, à l'économie comme principal ciment de la société, dénonça la bombe atomique et le système de la consommation.[-]

Dans la continuité du colloque "Architecture et Perceptions", organisé en déc. 2010 à l'ENSA de Clermont-Ferrand, les textes suivants , qui convoquent plusieurs disciplines analysent la réception sensorielle de l'architecture. :
Vers une phénoménologie de l'expérience architecturale;
Chair et envveloppe, une étoffe spatiale; Nature et architecture : le sens phénoménologique de l'habiter ;
la valeur cognitive et esthetique des représentations d'objets architecturaux ; Neurophysiologie et architecture ;
l'actualité sensorielle et perceptive de l'architecture contemporaine;
l'expérience du terminal portuaire de Yokohama ;
de la promenade comme expérience esthétique;
Itinéraires urbains et photographie ;
du lieu à l'émotion les paysages imaginaires; en marchant rue du Faubourg du temple ; Géophilosophie : un modèle représentatif et perceptif du paysage ;
du paysage au dessin : tentative de description d'un rapport;
l'expérience de l'espace dans la littérature : l'espace fluide chez Henri Michaux ; l'érotisme urbain : Henri Gaudin, de la perception des formes au vivre ensemble ; Médiations technologiques de l'expérience urbaine;
une herméneutique des signes de vie des bâtiments.[-]