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Dans la métropole lilloise, en limite de Roubaix et de Tourcoing, un projet mené par l'agence d'architecture Reichen & Robert promettait l'îlot Stephenson (un ilôt de maisons ouvrières des années 1930) à la démolition et ses habitants au déplacement. Une quinzaine de familles se sont mobilisées en créant en 2001 l'association "Rase pas mon quartier" dans l'objectif de maintenir la vie de ce qui reste du quartier. D'un côté une immense friche (les démolitions vont bon train sur le berceau de l'industrie textile), de l'autre un travail mené main dans la main par les habitants et l'équipe d'architecture de Patrick Bouchain pour trouver une autre façon de bâtir ensemble. Un studio communautaire d'architecture s'installe dans l'ancien "atelier électrique", où l'architecte Marie Blanckaert accompagne la rénovation des maisons et des espaces publics. Le film montre le combat de ces forces vives pour redonner à la construction sa dimension collective, sociale et humaine, et la transmission fragile du lien ténu qu'il peut y avoir entre les habitants d'un quartier, les aménageurs, les architectes, les nouveaux arrivants.[-]

Les étapes du réaménagement du Fresnoy qui fut de 1905 à 1970 un vaste centre de distractions populaires, à la fois piste de patinage, salle de cinéma,dancing, manège d'équitation, salle de spectacles de variétés, brasserie ... A l'issue d'un concours d'architecture, B. Tschumi a été chargé de la transformation de ce bâtiment en un "studio national d'arts contemporains" regroupant toutes les disciplines artistiques et audiovisuelles (architecture, arts plastiques, cinéma, vidéo,théâtre, danse...). Textes resituant la demarche de Tschumi, ses références intellectuelles et plastiques.(Malaquais)[-]

Ce numéro de Traits urbains a été bouclé quelques jours après le scrutin européen et la dissolution de l'Assemblée nationale. Nos abonnés le recevront entre les deux tours des élections législatives anticipées. Dans la confusion du moment, les contenus de cette édition peuvent apparaître surréalistes. Il est question de lutte face au dérèglement climatique, avec une incursion dans des villes du Sud global ; de réinvention côtière en Martinique ; d'inscription de l'eau comme partenaire du projet urbain à Avignon ; de stratégies et projets niçois(1) orientés pour une part importante vers la végétalisation… Et de bien d'autres sujets – régénération des friches, biodiversité, réemploi…– qui semblent complètement décalés par rapport aux résultats des urnes et à la configuration politique du Parlement européen. A l'heure de notre bouclage, la porte ouverte au Rassemblement national par le président de la République esquisse, entre autres conséquences néfastes, la perspective d'importants reculs en matière de prescriptions écologiques. Et pourtant : la quasi-totalité des projets urbains et immobiliers se réfèrent à ces thèmes qui sont les outils d'un mieux-vivre pour tous et encouragent le développement de nouvelles filières d'activités. Les lecteurs de Traits urbains, issus d'un large horizon professionnel et politique, sont les acteurs de ces transformations, eux qui font l'effort d'aller vers un changement de modèles. Tenir bon dans la tourmente, c'est tout ce que nous pouvons leur souhaiter.[-]

D'après le sommaire :

Rénovation urbaine : les quartiers banalisés ?
Agence nationale pour la rénovation urbaine
Dossier : Toulouse en quête de mixité sociale
Tourcoing : Lille Métropole Habitat et Vilogia
Chenôve (Dijon) : Restructuration (NPNRU)
Rennes : Les possibilités d'une ville (stratégies urbaines)
Dossier : Le végétal, une infrastructure urbaine (nature en ville)
Nantes Bellevue : Renouvellement urbain
L'équilibre des tiers-lieux : exemple de Toulouse

Transformation du quartier Montparnasse par Rogers Stirk Harbour + Partners
Friches ferroviaires : SNCF immobilier / Réhabilitation gare de lyon-Dausmenil par Michel Desvigne
Projet mixte : Lens-Centralité
Hub d'EM Lyon à Lyon
Thermes Aix-les-bains reconversion
Rénovation urbaine de la cité des Bleuets de Paul Bossard, à Créteil [-]