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Une Suisse énergétiquement indépendante et climatiquement neutre, éditorial de Philippe Morel

Campus: l'architecture comme média, entre espace et image, Camille Claessens-Vallet
Comme jadis princes et pharaons, les campus aussi exploitent l'architecture comme moyen de communication. Pour ce dossier, TRACÉS s'est immergé dans quelques campus universitaires en pleine croissance, lieux de création de savoir et de partage de connaissances, animés par des dynamiques complexes où s'enchevêtrent questions pédagogiques, économiques, politiques… De vraies villes dans la ville, où l'on expérimente de nouvelles manières d'apprendre, mais aussi de vivre.

L'Odyssée du campus de l'Ouest lausannois, Camille Claessens-Vallet
L'histoire de l'EPFL et de l'UNIL retrace l'évolution des espaces du campus et de leur image. D'une logique constitutive du tissu au monument iconique, les valeurs de l'institution universitaire se déportent aujourd'hui sur le paysage – et surtout sur l'usage.

Trois cas d'études: Campus RTS,10 Campus Santé, Campus Bocconi, M. Frochaux, C. Claessens-Vallet, F. Acerboni
Le premier est un édifice média ; le second explore le luxe de l'informalité ; la présence diaphane du dernier doit favoriser la rencontre, l'échange et la circulation des personnes. Retour sur les obsessions actuelles de la production architecturale universitaire.

Saclay: gigantisme à la française, Christophe Catsaros
Le plateau de Saclay est une terre de superlatifs. Retour sur trois projets universitaires – Lab City, le Pôle Biologie-Pharmacie-Chimie et AgroParisTech –, des bâtiments-ville, autant d'entités dont la taille nous oblige à les considérer comme des quartiers, au sein d'une constellation d'insularités similaires.

Pour des espaces d'apprentissage informels, Grégoire Farquet et Beatrix Emo
Dans le cadre d'une recherche sur les espaces d'apprentissage, et pour un numéro de la revue Arch+, Grégoire Farquet et Beatrix Emo ont analysé des projets d'écoles d'architecture qui ont fortement impacté l'enseignement. Ils en concluent que les espaces informels en sont la clé et plaident pour leur déploiement dans les universités.

Voir et être vu. Campus de verre, entre innovation et conformisme, Niklaus Reichle
Selon le sociologue Niklaus Reichle, si l'architecture des récents bâtiments des campus est censée favoriser l'innovation, son ouverture et sa transparence empêchent, dans une certaine mesure, l'expérimentation qu'elle devrait promouvoir.

Concours: Aux Plaines-du-Loup, le paysage est un sport de combat, Stéphanie Sonnette
En inaugurant la deuxième phase du projet des Plaines-du-Loup par un concours ouvert pour les espaces publics, la Ville de Lausanne entend donner toute leur place aux usages et au vivant. Elle tente aussi de rendre acceptable la densité, critiquée lors de la première phase.

Faire la ville, mode d'emploi, Marc Frochaux
L'immeuble du Bled est le fruit d'un très long processus que les architectes ont mené du masterplan de l'écoquartier des Plaines-du-Loup (2010) jusqu'à la livraison de l'immeuble, au printemps 2023; littéralement de la ville à la poignée de porte.

Alpole, transfiguration minimale, Alexandre Barrère
À Sion, au cœur du projet urbain Ronquoz 21, le bureau sédunois Savioz Fabrizzi a subtilement glissé le centre Alpole de l'EPFL, dédié à l'étude des écosystèmes alpins et polaires, dans l'enveloppe d'une ancienne imprimerie.[-]

L'exposition Le Rêve des formes, est présentée à l'occasion du vingtième anniversaire du Fresnoy – Studio national des arts contemporains. Des images, des transcriptions, des modélisations, des formes spéculatives produites par les inventeurs et savants des sciences prospectives, issues des mathématiques, de la physique, de la biologie, de l'optique ou de la chimie par exemple, rejoignent ou inspirent des œuvres qui résultent des greffes opérées entre art et science, entre spéculation et invention, par une vingtaine d'artistes contemporains. Nanotechnologies, imagerie de synthèse, scan 3D, stéréolithographie…renouvellent le champ du perceptible –
Avec : Francis Alÿs, Hicham Berrada & Sylvain Courrech du Pont & Simon de Dreuille, Michel Blazy, Juliette Bonneviot, Dora Budor, Damien Cadio, Julian Charrière, Sylvie Chartrand, Clément Cogitore, Hugo Deverchère, Bertrand Dezoteux, Mimosa Echard, Alain Fleischer, Fabien Giraud & Raphaël Siboni, Bruno Gironcoli, Spiros Hadjidjanos, Patrick Jouin, Ryoichi Kurokawa, Annick Lesne & Julien Mozziconacci, Adrien Missika, Jean-Luc Moulène, Marie-Jeanne Musiol, Katja Novitskova, Jonathan Pêpe & Thibaut Rostagnat & David Chavalarias, Olivier Perriquet & Jean-Paul Delahaye, Arnaud Petit, Jean-François Peyret & Alain Prochiantz, Gaëtan Robillard, Gwendal Sartre, SMITH & Antonin-Tri Hoang, Anicka Yi
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Deux attitudes s'opposent quant à la réception des émotions comme des images : d'une part la médiatisation et le "marché des larmes" de l'autre le rejet ou l'ignorance volontaire du pathos. A partir de l'analyse du célèbre film Le Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein et de sa critique par Roland Barthes, Didi-Humerman livre une réflexion sur "un pathos qui n'est pas seulement subi mais se constitue en praxis : lorsque les vieilles pleureuses d'Odessa, autour du corps du matelot mort, passent de lamentation à colère, « portent plainte » et réclament justice pour faire naître ce peuple en armes de la révolution qui vient." (d'après l'ed.)[-]

Ce livre apporte un éclairage sur les interactions entre le mot et l'image dans les arts visuels. Les essais couvrent une variété de mouvements (préraphaélites, cubistes, surréalistes et lettristes, par exemple) et de nombreux artistes, parmi lesquels Duchamp, Picasso, Ernst, Twombly, Michaux, Warhol et Kruger. Le livre comprend également des etudes sur des artistes comme Blake, Klee, Schwitters, Haack, Pettibon, McCahon et Walla. Avec des contributions de Jeremy Adler, Stephen Barber, Rex Butler et Laurence Simmons, Michael Corris, John Dixon Hunt, Michael R. Leaman, David Lomas, Joseph Viscomi, Hamza Walker, Barbara Weyandt et Michael White.
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L'essai de Georges Didi-Huberman poursuit un questionnement sur la manière de penser et de construire une lisibilité critique des images. La première partie est consacrée aux images filmées par Samuel Fuller à l'ouverture du camp de Falkenau. Images qui, si elles documentent un fait, ne portent pourtant pas en elles leur propre lisibilité. La seconde partie traite de la politique artistique d'Harun Farocki, qui revisite certains documents de la violence politique. On découvre alors ce que c'est, aujourd'hui, qu'une possible restitution de l'histoire dans le travail des images.[-]

Dans cet ouvrage, l'auteur montre que, si le fait de savoir que le contenu d'un film est fictif n'empêche pas d'y croire tout en n'y croyant pas, le fait de savoir qu'une image est le support réel d'un contenu imaginaire n'empêche pas davantage le spectateur de lui attribuer des propriétés fictives, tout en la sachant réel. C'est ce qu'il désigne par la formule : "fiction d'image" qui peut se comprendre comme la fiction qu'un spectateur bâtit, à l'invitation d'un film, au sujet des images qui ne sont pas dans le film, mais qui sont justement celles dont est fait le film. Cela revient donc à interroger l'investissement imaginaire du spectateur relativement aux images elles mêmes, en tant qu'images, et non plus relativement à ce qu'elles représentent. [-]

Les images de jardins à travers l'histoires, à la fois objectives et subjectives, projets non réalisés, visions magnifiées ou fantasmes de l'esprit, elles construisent un horizon de lecture et d'appréhension du jardin qui raconte peut-être autant que le jardin lui-même. Privilégiant une lecture critique des images, Denis Ribouillault explore aussi leur rôle dans l'entreprise de médiation des savoirs et des ouvrages, de publicité et de compétition entre commanditaires. Nous aborderons enfin la question très actuelle de la manière dont ces images sont aujourd'hui utilisées par les historiens et les restaurateurs de jardins. [-]

Dans cet essai, Didi-Huberman développe une réflexion théorique et politique sur Brecht, à travers l'étude d'un livre illustré de photographies, ABC de la guerre. Cet ouvrage se présente comme une diatribe contre la guerre, une œuvre à la fois didactique et engagée. Mais sa singularité réside essentiellement dans la forme qui fait défiler des clichés de la guerre depuis les années 30 jusqu'en 1945, chaque image étant accompagnée de quatrains écrits par Brecht. Didi-Huberman plante le décor historique des pratiques brechtiennes de l'image. En la mettant en perspective avec son théâtre mais aussi avec des genres et formes classiques de représentation tels que l'abécédaire, l'épigramme, l'allégorie, l'épique, le lyrisme ou le réalisme, il réaffirme la créativité formelle du dramaturge et sa conscience aiguë des effets politiques et dialectiques du montage visuel.[-]

Cet ouvrage se propose d'examiner et de rendre compte du rôle des images comme véhicules de la légitimité scientifique et des sentiments collectifs, comme révélateurs des formes de régulation publique des politiques territoriales, et comme justifications des politiques ou comme étant justifiées par ces dernières. Ces caractères et ces évolutions sont abordés en trois grandes périodes en traitant successivement de la représentation monarchique du territoire et de son aménagement (du 16ème siècle à la Restauration), du passage de l'utopie saint-simonienne à la vision républicaine «urbanisme, industrialisme et universalisme» (1850-1950), et de l'entrée dans la modernité avec les nouvelles logiques de l'aménagement du territoire.[-]

Cet ouvrage propose une synthèse des théories du cinéma développées depuis la guerre tant en Europe qu'aux États-Unis. Les théories liées à des périodes de l'histoire esthétique des films, du néoréalisme aux nouvelles vagues et au cinéma contemporain, s'inscrivent dans des courants de pensée plus généraux : phénoménologie de la perception, sociologie des publics, sémiologie du cinéma, théories psychanalytiques du spectateur, rapport du spectacle à l'idéologie, histoire socio-culturelle.[-]