Documents Eterotopia 9 résultats

A l'heure de l'urgence climatique dont nous faisons l'expérience au quotidien, et d'une révision de nos manières de penser, de construire, de transformer nos milieux de vie, Paris s'apprête, 100 ans après en avoir été pour la deuxième fois l'hôte privilégié (1900, 1924), à accueillir les Jeux Olympiques de 2024 à l'aune de la durabilité. Le livre se penche sur trois dossiers de candidature présentés en 1992, 2008 et 2012, et non retenus au profit des villes de Barcelone, Pékin et Londres, à la recherche des prémisses d'une pensée aménagiste qui semble entrevoir dans le facteur temps et dans les mutations qu'il enduit, un levier de projet indispensable.
Les JO, qui obligent à la prise en compte en amont, et pour un temps accéléré, du "post-JO" , et ainsi du "recyclage programmé" des Villages en quartiers pérennes, y apparaissent comme des terrains d'expérimentation précieux. [-]

Alain Michard (chorégraphe et cinéaste) et Mathias Poisson (artiste promeneur) mènent depuis 2002 des expériences artistiques dans des villes aussi différentes qu'Istanbul, Naples, Tokyo, Marseille ou Paris. Pour décrire et présenter leur démarche, ils s'appuient sur une de leurs oeuvres majeures : les Promenades blanches. Ils partent d'un regard sensible et attentif sur les espaces publics pour développer des projets de promenades artistiques in situ en lien avec la danse contemporaine. Julie Perrin et Elise Olmedo suivent depuis plusieurs années le travail d'Alain Michard et Mathias Poisson ainsi que de nombreux artistes marcheurs ou chorégraphes. Chacune à sa manière s'empare du flou pour aborder des questions de cartographie subjective, d'écriture chorégraphique et de représentation artistique de l'espace public.[-]

Après le débat suscité en France par la publication de "La biorégion urbaine", ces nouveaux essais d' Alberto Magnaghi, reprennent et développent le thème du retour au territoire articulé sur le concept de conscience du lieu. Agir pour établir des conditions de vies durables sur terre passe par plusieurs modes d'action : le lien entre l' alimentation et le territoire sera rétabli par une néoagriculture écologique mettant fin à la désertification et créant des formes d'urbanité alternatives. La croissance des métropoles au détriment des périphéries n'est pas soutenable et doit être remplacé par la valorisation d'un système polycentriste régional, non hiérarchisé. Le patrimoine territorial et paysager est un bien commun fruit d'un long procesus d'actions et de soins, qui plus que préservé nécessite d'être revitalisé dans le cadre d'une conversion écologique. [-]

Urbanistes, architectes, politiques, sociologues et policiers n'ont de cesse de démanteler ou de résorber les urbanités minoritaires alternatives ou émergentes dans les métropoles. Pourtant caravanes, tentes, camions, mobile-homes, cabanes existent et témoignent de la survie d'une vie alternative nomade, mobile, légère ou foraine. Non prises en compte ou discriminées en raison de leur mode de vie minoritaires ces populations sont nommées par la langue politique et médiatique Rom, gitan, réfugié, Manouche, Tzigane... Echelle inconnue et Stany Cambot tentent par ce livre de faire émerger une connaissance "par le bas". [-]

L'auteur tente une approche queer de l'écologie urbaine pour ouvrir de nouveaux champs d'interprétation aux espaces naturels urbains, qui, par leur caractère sauvage, marginal, constituent des hétérotopies. Exemple emblématique, Abney Park, cimetière abandonné à Stoke Newington au nord de Londres, est l'objet d'une polémique entre les tenants d'une réhabilitation paysagere du parc, au nom de principes moraux homophobes ou utilitaristes et les partisans d'une complexité avant-gardiste qui militent pour la préservation de la biodiversité tout autant que de l'espace des rencontres. [-]