A partir d'enquêtes menées dans des quartiers urbains pauvres en Haïti, au Sénégal, en France, et surtout en Argentine, Denis Merklen associe la déstabilisation en cours de la société salariale, avec l'émergence de nouvelles formes de mobilisation au sein des quartiers populaires. Ceux qu'on nommait avant les ouvriers sont devenus des habitants de quartiers, ils sont socialement identifiés par des références au territoire qu'ils habitent.
L'auteur montre que le "quartier", à travers les solidarité locales, peut fournir les supports nécessaires à l'intégration sociale de ses habitants, quand cette fonction n'est plus assurée par l'emploi salarié.
Cependant, pour Denis Merklen, les quartiers pauvres ne peuvent êtres assimilés au "ghetto" car malgré quelques similitudes, la césure avec le reste de la société n'est pas absolue. Sa réduction est même un enjeu des actions collectives.
L'ouvrage porte une charge sévère contre les membres des "nouvelles classes moyennes", qui sont peu réactifs face au creusement des inégalités. La communauté sociologique est également critiquée pour son normativisme qui l'empêche de repérer les formes particulières d'individuation à l'oeuvre dans les quartiers pauvres.
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A partir d'enquêtes menées dans des quartiers urbains pauvres en Haïti, au Sénégal, en France, et surtout en Argentine, Denis Merklen associe la déstabilisation en cours de la société salariale, avec l'émergence de nouvelles formes de mobilisation au sein des quartiers populaires. Ceux qu'on nommait avant les ouvriers sont devenus des habitants de quartiers, ils sont socialement identifiés par des références au territoire qu'ils habiten...
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