"... les forêts, qui autrefois étaient entretenues, ne le sont plus. Accoutumées aux feux naturels, en général modestes, mais aussi aux usages anthropiques des feux dirigés (l'écobuage) depuis Homo erectus il y a 1,6 million d'années, elles ont perdu leurs bons gardiens. Du fait de la déprise rurale, de l'expropriation des usagers des forêts en faveur de vastes plantations de végétaux rentables, de l'exode urbain et surtout de l'adoption de politiques d'extinction des feux dès la première étincelle, la vulnérabilité des forêts aux flammes a considérablement augmenté. En criminalisant indistinctement tous les brûlages que pratiquaient les paysans, comme les peuples aborigènes d'Australie, d'Amérique de l'Ouest, de Sibérie, de Bornéo et de Java, au nom d'une nature originellement vierge qui n'existe plus depuis des millénaires, les politiques publiques ont mis en danger tout à la fois la forêt, ses habitants et leurs interrelations ancestrales" (extrait de l'éditorial)
Au sommaire
Dossier Forêts : tribune de Joëlle Zask sur les guerres du feu ; le fonctionnement des différentes forêts du monde par Thierry Gauquelin ; les rapports de l'homme avec les plantes ligneuses par Ernst Zürcher ; l'alliance entre les arbres et les champignons par Francis Martin ; entretien avec Sabrina Krief ; extraits littéraires illustrés ; infographies sur les espèces en danger, les forêts du monde, les essences d'arbres et les forêts de nuage ; conseils de lectures, de films et de musiques…
Hors dossier : atlas des vents ; cartes anciennes ; héros et héroïnes d'hier et d'aujourd'hui ; entretien avec Marc-André Selosse ; portfolios de Kikuji Kawada et Takashi Arai ; aparté avec Charles Stépanoff ; la nature en pièces détachées par Hélène Tordjman; l'histoire millénaire du riz par Éric Birlouez ; portrait d'Alfred Wallace par Valérie Chansigaud ; planches naturalistes ; trésors photographiques ; agenda culturel ; récit de James Fenimore Cooper et poème de Marie Krysinska illustrés.
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"... les forêts, qui autrefois étaient entretenues, ne le sont plus. Accoutumées aux feux naturels, en général modestes, mais aussi aux usages anthropiques des feux dirigés (l'écobuage) depuis Homo erectus il y a 1,6 million d'années, elles ont perdu leurs bons gardiens. Du fait de la déprise rurale, de l'expropriation des usagers des forêts en faveur de vastes plantations de végétaux rentables, de l'exode urbain et surtout de l'adoption de ...
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