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L'architecture radicale définit une mouvance des années 1965-1975 rassemblant une centaine d'architectes italiens, autrichiens, britanniques, américains, hollandais, français héritiers du Pop art, qui remettent en question le modernisme pour élaborer les nouveaux principes en art et en architecture du monde post-industriel. L'ouvrage et l'exposition s'articulent autour de moments et groupes clés : Archigram à Londres, Galerie Nachst St Stephan ou Trigon à Graz, l'exposition Superarchitettura à Florence en 1966, rencontre Utopie et Révolution à Turin en 1969.[-]

Si l'homme est né dans la nature, la vie moderne le contraint à évoluer de boîtes en boîtes. Pour mener ses activités et se protéger des variations climatiques, il passe d'un abri à l'autre, véhicule, école ou bureau, espace culturel ou de consommation, domicile ou hôtel… Chacun de ces contenants fait l'objet de grandes attentions, tel le végétal qui s'adapte à son environnement, se plie aux conditions du lieu pour s'y installer durablement. C'est la réponse que l'on attend aujourd'hui des architectes, ces « jardiniers » du monde bâti : savoir planter racines sur le bon site. Que leur implantation soit urbaine ou rurale, les galeries d'art créent une dynamique d'échanges dont l'influence se développe en rhizome (p. 8). Si elles renaissent d'un amas de ruines, elles ouvrent des portes aussi immenses que peut l'être leur ambition d'accueillir de vastes publics. A l'intérieur, le modèle végétal prodigue encore ses bienfaits. Dans la nécessaire entreprise de purification de l'air, il neutralise des polluants invasifs ou entre dans la composition d'un matériau de finition plus sain (p. 27). Au Salon de Milan, le mobilier est avant tout rationnel ; il se présente dans le plus simple appareil, élagué de détails inutiles, sans signature ostentatoire (p. 22). Cette dernière s'efface devant l'évidence du matériau et de l'usage, offrant une lecture simple, immédiate. Symbolique mais prégnante, la forêt s'érige dans les intérieurs à la manière d'un appel inéluctable qui serait bien capable d'alimenter un nouveau mythe.[-]

Devant le musée d'Histoire naturelle de Londres, trois fois par an, à 20 heures, une centaine d'hommes et de femmes font la queue dans leurs pyjama, leurs sacs de couchage sous le bras. Pour 256 euros, dîner au restaurant du musée inclus, ils peuvent venir profiter de nombreuses activités, en plus de dormir sur place au sol et où ils le souhaitent, jusqu'à 7h le lendemain. Le 1er mai dernier, Airbnb la célèbre plateforme de location de chambres à proposé 11 expériences similaires, appelée "Iconiques" permettant de dormir dans des lieux insolites tels que la maison Purple Rain, du musicien Prince, ou encore dans un chambre spéciale designée par Mathieu Lehanneur (qui a par ailleurs imaginé la torches des JO de cette année). Mais gratuitement les places étant très limitées (à compter du 21 mai) les invités étant choisis sur lettre de motivation! le Louvre avait fait quelque chose de similaire en 2019, sur la même plateforme pour deux chanceux, qui avait pu avoir un apéritif face à La Joconde et un dîner face à la Vénus de Milo avant de dormir sous la pyramides de Pei. Si ces opérations ne sont rien d'autres que de la com ne facilitant pas la démocratisation de la Culture, elle révèle néanmoins un fantasme secret de passer derrière le rideau, pour découvrir la vie secrète des musées. [-]