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Dans un avenir proche, une créatrice de génie, Allegra Geller, a inventé une nouvelle génération de jeu vidéo qui se connecte directement au système nerveux : eXistenZ. Lors de la séance de présentation du jeu, un fanatique cherche à la tuer. Une poursuite effrenée s'engage autant dans la réalité que dans l'univers trouble et mysterieux du jeu. Existenz met en exergue certains enjeux liés à la réalité virtuelle et aux biotechnologies. Dans ce monde décrit par David Cronenberg, dans lequel on joue à exister, on retrouve ce que Baudrillard appelle la « Réalité Intégrale », soit le clonage quasi parfait et instantané de la réalité.[-]

Avec cette adaptation du roman éponyme de Ballard, Cronenberg livre un film qui s'interroge sur les dangers de la technologie contemporaine, dont la voiture représente l'emblême le plus symptomatique dans lequel, des personnages désincarnés s'adonnent à une sexualité perverse polymorphe qui intègre la machine dans son projet de fusion avec l'homme. Le livret qui accompagne le DVD est le fac-similé du N° 570 de l'Avant-scène Cinéma paru en mars 2008 : il propose le découpage plan par plan et les dialogues, un entretien avec David Cronenberg, [-]

Frissons : Dans un ensemble résidentiel moderne de Montréal, un virus artificiellement créé par un médecin se propage chez les résidents, provoquant une explosion de rage sexuelle généralisée. Dans ce film de genre en même temps que pamphlet anti-conservateur, Cronenberg transgresse déjà les règles morales. En effet, cet immeuble ultramoderne n'est autre que la société elle-même et ce virus qui semble contaminer petit à petit tous les habitants représente son désir d'émancipation.
Rage : A la suite d'un accident de moto, Rose subit une greffe aux conséquences curieuses. Elle a désormais besoin de sang humain pour survivre, et ses victimes deviennent à leur tour des vampires. L'Etat d'urgence est déclaré et l'armé abat froidement les personnes infectées. Chez Cronenberg le corps est avant tout objet d'étude biologique et la scène récurrente de l'opération chirurgicale autorise la caméra à exhiber la part cachée de l'enveloppe charnelle. Son œuvre, qui subtilement transfigure le genre fantastique, expose, dissèque et sonde le corps humain pour mieux explorer le monde cérébral.[-]

Le directeur d'une petite chaîne de télévision spécialisée dans la diffusion de contenus décalés va tomber par hasard sur Videodrome, une émission underground au concept radical : pas de personnages, pas d'intrigue, juste meurtres et tortures. Videodrome rend compte de toutes les spécificités du médium télévisuel. Le film entier est assujetti au point de vue de son héros. Cette vue subjective des évènements crée une mise en abîme troublante avec le personnage principal, qui devient entièrement soumis au signal de Videodrome et aux hallucinations qu'il déclenche. Ainsi à l'instar du héros, le spectateur est lui aussi "contrôlé" par le film et il sera également attiré/révulsé par l'imagerie de l'émission.[-]