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Le film de Catherine Zins est bâti autour d'un entretien qu'a conduit Daniel Abadie dans l'atelier de l'artiste Jésus-Raphaël Soto ainsi que dans l'espace du musée qui lui est consacré au Vénézuela. Il retrace le parcours exemplaire de cette figure emblématique de l'art optique tel qu'il s'est constitué à la fin des années 50 à partir des phénomènes de vibrations chromatiques et de la répétition de figures géométriques. Venu à Paris en 1950, Soto a participé à de nombreuses manifestations autour du movement réel ou virtuel dont l'importante exposition Le Mouvement en 1955. Très vite, il s'intéresse à des problèmes d'espaces et réalise des structures réagissant aux déplacements du spectateur. Les Vibrations Immatérielles, les Pénétrables, les Environnements Cinétiques par leurs dimensions spectaculaires produisent des effets optiques surprenants en donnant des preuves évidentes de la relativité de la vision.[-]

Au coeur de la campagne irlandaise, sous l'oeil attentif du professeur d'archéologie Colin Renfrew, Andy Goldsworthy réalise des oeuvres éphémères avec des feuilles, des pétales de fleurs, des brindilles, des pierres, des cristaux de glace, et les photographie. Jalonnant cette promenade, la conversation des deux hommes permet à l'artiste d'analyser sa démarche.
Précisant sa perception de la nature, Andy Goldsworthy avoue puiser son énergie dans l'éphémère. Employant pour seuls outils ses mains, sa salive et des épines, il travaille en symbiose avec la nature parce qu'elle respire à travers le rythme des saisons et des hommes.
(Agnès Rotchi)[-]