Documents DESTRUCTION DE SITE 10 résultats

Le patrimoine est souvent victime collatérale des conflits armés. Au Moyen Orient les destructions de patrimoine intentionnelles se sont multipliées. L'auteur journaliste, spécialiste du Moyen Orient, recense les destructions de Bamiyân, Ninive, Nimrôz, Palmyre, Hatra,les vieilles villes d'Alep, Zabid ou Sanaa, les musées de Kaboul ou de Mossoul. Iconem a créé des protocoles de documentation d'urgence à l'aide de drones et d'imprimantes 3D pour une documentation numérique du patrimoine dans les pays en guerre.[-]

L'ouvrage de Louis Réau, paru en 1958, s'attachait à retracer l'histoire des destructions en France depuis le Moyen-Age, selon un découpage historique : avant et après 1789; pour la période moderne (1814-1914) le livre s'achevait initialement sur les dégâts des deux guerres mondiales. Il a été mis à jour en 1994 par un nouveau chapitre qui reconsidère l'action de la cinquième République quant au patrimoine architectural français depuis les trente glorieuses.[-]

Résumé de l'auteur
Il s'agit à travers ce mémoire de comprendre le lien entre le Havre et son passé, un passé dont on n'a plus de traces, détruit par les bombardements. À la recherche des témoins d'une histoire oubliée ensevelie sous le béton de Perret, l'objectif est de réveiller une mémoire collective en révélant une trace du passé: la digue Nord du port.
Projet :
Intervenir au Havre à travers ce projet questionne le lien entre architecture et mémoire : l'architecture permet l'immersion dans ce passé oublié, c'est un moyen de révéler l'histoire négligée du Havre ensevelie sous le béton de Perret. Le projet est un parcours mémoriel au cœur des éléments ,en dialogue avec le paysage, qui s'élance vers la mer; il se décline selon différentes expériences liées à diverses formes du temps.
Mémoire collective-Mémorial-digue-patrimoine-histoire-mer-ruine
Le Havre,76600, intervention sur la jetée nord du port
Note de la bibliothèque :
Le projet est pensé comme un parcours paysagé et mémoriel le long de la jetée Nord. Scénarisé différemment à l'aller et au retour sur la digue, il apporte du sens à cet endroit en partie en ruine, offre une vue sur la ville de Perret, relie la ville à la mer, évoque l'histoire de la ville dont le souvenir a été éffacé par la Reconstruction.[-]

résumé de l'auteur : la participation de l'architecture dans la mémoire de Beyrouth.
Projet : rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme
Mots clés : neutre, mémoire, la ligne verte, réconciliation
Note de la bibliothèque : le mémoire reprend l'histoire de la guerre civile et son impact sur la ville. Il documente le destin du city center au centre ville de Philippe Karam : le cinéma ovoïde dit "l'oeuf", porteur d'une forte charge symbolique et affective en est le seul vestige. Le projet consiste à reconstruire du lien social et des lieux de vie d'échanges et de culture sans effacer les blessures de la guerre et les destructions : outre la réhabilitation de "l'oeuf" et de ses abords en centre culturel ("isle"), le travail de mémoire sur la guerre civile s'étendrait à l'ensemble de la ville avec l'hypothèse d'une ligne de tramway suivant le tracé de la ligne verte.
[-]

Résumé des auteures : "Etudes orientées sur la ville de Belgrade en Serbie. Bombardée en 1999, nous avons souhaité parler des ruines, toujours présentes dans le paysage urbain, qui produisent des conflits considérables et qui sont des enjeux sérieux à gérer." Projet : "Etude sur les ruines héritées de la guerre et leur devenir en tant que lieux, en tant qu'espaces dans la ville de Belgrade. Proposition d'un programme de campus universitaire solidaire qui s'articule et s'étend comme un réseau dans la ville." Mots clés : "mémoire collective, campus solidaire, ruines, bombardements"[-]

Travail analytique sur l'évolution lente de l'architecture dans la durée et les formes de la dégradation. Le mémoire prend pour exemple emblématique de cette "impermanence" l'île japonaise de Hashima désertée. Le besoin mémoriel des hommes pose la question de l'attitude à adopter face à la destruction inéluctable d'une ruine : table rase, fixation de l'état de ruine en l'état, reconstruction à l'identique, architecture évolutive intégrant le processus de destruction...Une deuxième partie du mémoire étudie, sous forme de maquettes d'étude, l'évolution possible formelle d'une architecture soumise à des forces comme le décollement (pleurésie), l'écorchure, etc...
Le Projet, (sur le CD) se situe dans une période temporelle comprise entre 1988 (destitution de Pinochet) et 2024 (construction du plus grand télescope) dans le Cerro Armazones, zone du désert chilien d'Acatama, lieu où fut tourné le film "la nostalgie de la lumière" où des femmes cherchent les traces de leurs parents victimes de la dictature de Pinochet. En référence à ces femmes, le projet dresse un parcours sur lequel se greffe plusieurs programmes. Les deux principaux sont l'hôtel des futurs ingénieurs et l'hôtel de "la ferme des étoiles". L'auteur définit ainsi son travail : l'impermanence est bien plus que la "qualité de ce qui est temporaire » c'est une attitude et un rapport au temps. J'ai approché la notion d'impermanence par une remise en question du site et de sa temporalité à travers une trajectoire dans l'espace, une
traversée dans le temps . Pour cela je croise 5 projets qui évoluent dans des temps différents et se croisent sur un site ce qui provoque des bouleversements, un changement dans la nature du projet. Certains éléments se transforment, fusionnent, disparaissent, apparaissent. Ce projet se déplace dans le temps et la géographie. Je n'ai pas cherché à provoquer les rencontres entre ces personnages c'est leur situation spéciale et le hasard qui les font se rencontrer s'hybrider ou disparaitre."[-]

Les auteurs de ce numéro des Cahiers Thématiques interrogent la "disparition" de l'architecture sous plusieurs angles : ils questionnent son rapport avec la conservation, voir la patrimonialisation, observent les phénomènes de temporalités, ainsi que celui des représentations. Le dernier axe de recherche proposé s'intéresse aux liens que l'humain entretien avec la disparition physique de l'architecture ou ses traces mémorielles.
I. Processus de disparition et formes de résistance
- Pierre Lebrun : "Culte des ruines ou table rase ? / Peter Collins et la notion de « précédent » en architecture"
- Rémi Baudouï & Arnaud Dercelles : "« L'architecture meurt toujours avant les architectes. » / Temporalité de la disparition et lutte contre la destruction chez Le Corbusier"
- Gauthier Bolle : "Postures d'un architecte à l'épreuve des Trente Glorieuses : l'action et le discours de C.-G. Stoskopf, entre disparition, permanence et effacement"
- Bastien Couturier : "Le titre de monument historique protège-t-il de la disparition ?"
- Philippe Diest : "La disparition des fortifications du Nord-Pas-de-Calais depuis le xviie siècle
- Barbara Rief Vernay : "Spéculation foncière, disparition du bâti ancien et passés revitalisés dans la Budapest postcommuniste./ Le cas du quartier juif du faubourg Elisabeth"

II. L'expérience de la disparition. Faire sans, faire sens
- Lucille Bonthoux-Solari : "L'inéluctable dramaturgie de la destruction"
- Céline Barrère : "Spatialité et narrativité de la disparition : une mémoire en doute. / 'La Maison manquante' de Christian Boltanski"
- Catherine Grout : "La vie avec la mort. Disparition de l'espace de vie dans le Sanriku au Japon et fondement de l'architecture"
- Carmen Popescu : " Un champ de ruines : l'artiste de l'ex-bloc communiste face à la disparition"
- Chloé Demonet : "La disparition didactique. Lecture et réception de la ruine antique dans la Rome de Giuliano da Sangallo"
- Coline Polo : "L'habitat invisible. Destructions, démolitions et rénovationsdans les terres pontificales du Comtat Venaissin (14è-15e siècles)
- Richard Klein : "L'historien et la disparition de l'architecture"

III. La disparition : en images, en débats, en mots
- Hélène Jannière : "Paris disparaît : destruction et rénovation urbaine dans les reportages de la télévision française, 1954-1977"
- Éléonore Muhidine :"« Les lions sont partis ! » La disparition dans le viseur des critiques ouest-berlinois./ De l'engagement à l'émergence d'un milieu dans les années 1960"
- Gabriele Salvia : "La disparition de l'autoroute en ville. Deux démolitions à Marseille"
- Nathalie Simonnot : "La démolition de la gare routière de Nice, point d'orgue de la contestation autour d'un projet urbain ambitieux (1973-2011)"
- Charline Sowa : "La disparition comme acte urbain assumé. L'exemple de Dessau, ville en décroissance"
- Vincent Veschambre : "En quels termes fait-on disparaître le logement social des Trente Glorieuses ? / Le champ lexical de la rénovation urbaine des années 2000" ;
Présentation des auteurs, résumés des articles[-]

Sous le titre générique de "Land" ce numéro montre différents aspects de l'appropriation des terres selon des logiques capitalistes colonialistes, raciales. Il traite différents exemples de déplacement de populations, de dépossessions, destructions du patrimoine, sacrifice de vies humaines, et de ravages sur l'environnement naturel.
-Brenna Bhandar, "Lost Property" : la logique du contrôle des terres a dépossédé marginalisé et déplacé des populations entières.
-Ama Joséphine Budge, "No home left behind"
-Bilegt Baasandavaa, "Becoming Urban"
Rural Urban Framework (RUF) - HKU,GerHub,ont créé "Ger Plug-in", un prototype qui améliorer les conditions de confort du ger (la yourte) et le "Ger Innovation Hub" pour créer du lien social à Oulan Bator,
-Appel à compétition par l'Unesco pour la restauration du complexe de la Mosquée Al-Nouri à Mossoul Irak.
-Jennie Sjöholm, "Moving Cost" : à Kiruna en Suède, relocalisation en cours d'une ville pour l'expansion de la mine autour de laquelle elle a été construite .
-Nabi Abusaada : "Invisible Terrain"s
Depuis la destruction de la ville ancienne palestinienne et le déplacement forcé de sa population en 1948, Jaffa est devenue une ville fantomatique, ou les expulsions se poursuivent simultanément à la gentrification organisée par l'Etat d'Israël.
-Maxwell Mutanda : "the fat of the land"
L'histoire de la production et de la consommation alimentaires capitalistes fait du corps humain une machine à profit, basée sur l'injustice environnementale et raciale du monde moderne.
-Manon Mollard, Studio canal: un portrait de Pantin
L'expansion de Paris dans sa banlieue a accéléré la transformation de Pantin, effaçant le passé ouvrier et industriel pour une extension gentrifiée de la capitale.
Jung Architecture, Magasins généraux
CAB Architectes Logements ZAC du Port de Pantin
-Emma Enderby, Agnes Denes, 1931-
-Ilze Wolf, "Home Ground"
La romancière et militante anti-apartheid Bessie Head a fait de son jardin et de sa maison au Botswana un lieu de résistance.
-Khai Don dénonce: l'extraction du sable pour les besoins de la construction à Singapour, est un scandale humanitaire : sur le Mékong, à Koh Kong (Cambodge), dans le delta du Mékong (Vietnam) ou sur la rivière Ayeyarwady (Myanmar), le dragage érode les berges, provoquant effondrement des maisons et des terres, jettant les populations dans la misère.
Landmarks -Photographies
Francesca Hughes, Pushing boundaries. [-]