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Dans le cadre de son cycle de conférence sur la Marche, L'École Spéciale d'Architecture AUGUSTIN BERQUE, géographe et philosophe français. Introduction par Chris Younès, enseignante. Né à Rabat en 1942, géographe, orientaliste, philosophe, Augustin Berque est directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales, où il enseigne la mésologie (étude des milieux humains). Membre de l'Académie européenne, il a été en 2009 le premier occidental à recevoir le Grand Prix de Fukuoka pour les cultures d'Asie. Parmi ses livres : Du geste à la cité. Formes urbaines et lien social au Japon, Gallimard, 1993 ; Écoumène. Introduction à l'étude des milieux humains, Belin, 2000 ; Le sens de l'espace au Japon. Vivre, penser, bâtir (avec Maurice Sauzet), Arguments, 2006 ; Histoire de l'habitat idéal, de l'Orient vers l'Occident, Le Félin, 2010.[-]

Dans le cadre de son cycle de conférence sur la Marche, l'École Spéciale d'Architecture a reçu FRANCESCO CARERI, architecte italien.
Introduction par Catherine Zaharia, enseignante.
Francesco Careri, né à Rome en 1966, est cofondateur de Stalker/Observatoire nomade et chercheur au département d'architecture de l'université de Rome III, où il dirige le cours d'arts civiques, un enseignement entièrement itinérant créé pour analyser et interagir avec les phénomènes émergents de la ville. Depuis 2012, il est directeur du LAC (Laboratorio Arti Civiche) et du MAAC (Master in Arti Achitettura Città).[-]

Le guide d'architecture de Graz, publié par Anselm Wagner et Sophia Walk en collaboration avec la Maison de l'architecture (HDA), ne vise pas seulement à combler le vide laissé depuis la parution du dernier guide d'architecture de Graz il y a dix ans, mais présente pour la première fois toutes les époques de l'histoire architecturale de Graz, du Moyen-Âge à nos jours, dans leur intégralité. L'objectif est de montrer en particulier la coexistence et l'imbrication de l'ancien et du nouveau, qui est justement si caractéristique de la zone de la vieille ville de Graz inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et qui évite à la ville de devenir un musée historique en plein air. Onze circuits mènent à travers la vieille ville, les quartiers de la Gründerzeit et les quartiers extérieurs des anciennes banlieues.

Les textes relatifs aux quelque 250 bâtiments, rues et places ont été rédigés par des étudiants en architecture de l'Institut de théorie de l'architecture, des sciences de l'art et de la culture de l'université technique de Graz. Des experts renommés donnent un aperçu de l'arrière-plan de la construction et l'inscrivent dans un contexte d'histoire de l'art et de la culture dans des textes approfondis. Les bâtiments et les thèmes traités s'étendent du 12e au 21e siècle, des cours médiévales au friendly alien Kunsthaus, en passant par les importants palais Renaissance du Landhaus et du château d'Eggenberg, le Grazer Gründerzeitblock, les constructions expérimentales de l'école de Graz et des projets plus récents comme la Princesse Véranda ou la MedUni. Outre les bâtiments connus, le guide architectural contient également plusieurs découvertes qui n'ont encore jamais été publiées, comme le marché couvert brutaliste d'Eggenberg de Gustav Madritsch.

Les photos des ouvrages ont été réalisées sous la direction de Simon Oberhofer à l'Institut d'art contemporain, les quelque 140 dessins en plan et en coupe sous la direction de Milena Stavric à l'Institut d'architecture et des médias. C'est la première fois que paraissent des plans de nombreux bâtiments sous une forme publiée. [-]

Dans la continuité du colloque "Architecture et Perceptions", organisé en déc. 2010 à l'ENSA de Clermont-Ferrand, les textes suivants , qui convoquent plusieurs disciplines analysent la réception sensorielle de l'architecture. :
Vers une phénoménologie de l'expérience architecturale;
Chair et envveloppe, une étoffe spatiale; Nature et architecture : le sens phénoménologique de l'habiter ;
la valeur cognitive et esthetique des représentations d'objets architecturaux ; Neurophysiologie et architecture ;
l'actualité sensorielle et perceptive de l'architecture contemporaine;
l'expérience du terminal portuaire de Yokohama ;
de la promenade comme expérience esthétique;
Itinéraires urbains et photographie ;
du lieu à l'émotion les paysages imaginaires; en marchant rue du Faubourg du temple ; Géophilosophie : un modèle représentatif et perceptif du paysage ;
du paysage au dessin : tentative de description d'un rapport;
l'expérience de l'espace dans la littérature : l'espace fluide chez Henri Michaux ; l'érotisme urbain : Henri Gaudin, de la perception des formes au vivre ensemble ; Médiations technologiques de l'expérience urbaine;
une herméneutique des signes de vie des bâtiments.[-]

Aujourd'hui, avec la mise en mobilité de la société, des photographes s'interrogent sur le fait de faire oeuvre en déplacement. Alliant mobilité du corps ou modes de transport et images, ils questionnent la perception visuelle et les sensations qui émanent d'une expérience déambulatoire. Comment la photographie, médium de la fixité, est-elle en mesure de rendre compte d'un processus mobile ? En quoi ces pratiques artistiques sont-elles révélatrices d'une époque qui semble régie par la mobilité ?[-]

L'auteur, Francesco Careri, est cofondateur du laboratoire d'art urbain Stalker qui met en œuvre des promenades, des dérives, des " actions architecturales " aux frontières de la ville ou aux marges de communautés, et qui opèrent une nouvelle lecture du territoire, tout à la fois critique et politique. Dans ce livre, Careri expose l'idée que de tout temps la marche a produit de l'architecture et du paysage. L'auteur fait remonter la pratique de la marche à la Préhistoire. Il montre que les menhirs qui ponctuaient les chemins du Paléolithique sont les premières architectures de l'humanité. La marche a été remise au goût du jour par les Dadaïstes et s'est poursuivi avec la déambulation des Surréalistes puis la dérive des Situationnistes. Enfin, les artistes du Land Art sont ceux qui pratiquent la marche afin de créer leurs œuvres et de réaliser ainsi du Land Walk. [-]

Dix ans après "Eloge de la marche" le sociologue David Le Breton, reprend sa réflexion sur l'expérience que constitue la marche qu'elle soit diurne ou nocturne, solitaire ou non, urbaine ou au long cours, les sentiments qu'elle fait naitre, les situations qu'elle génère.. Il cite de nombreux auteurs marcheurs connus et moins connus : Bashô, Rousseau, Stevenson, Rimbaud, Proust, Thoreau, V. Woolf, Pierre Sansot, K. White, John Muir, Bernard Ollivier, Miguel Torga, J. Lacarrière, R. Solnit, Rick Bass, Bernard Plossu, etc...[-]

Rencontre interdisciplinaire qui a réuni architectes, historiens de l'art, littéraires, philosophes et artistes plasticiens pour une nouvelle approche de la marche et de la multisensorialité des espaces traversés dans le contexte des espaces du sud. Etudes sur "La leçon de la Sainte-Victoire" de Peter Handke, "Séville en marche", "Pier Paolo Pasolini : esthétique des corps traversés", "la traversée-à jamais : "Murs" de Mehdi Meddaci", Blind Walk organisé par un chorégraphe en résidence, "Etre du sud comme j'aurais dit être de l'ouest", "marches urbaines et art éphémère : les ZAT Zones Artistiques Temporaires" de Montpellier.[-]

Si le terme de Psychogéographie est associé aux Situationnistes, et si son origine se trouve chez les Lettristes, l'auteur propose, après une étude des origines et du soubassement théorique, une ouverture sur les idées proches et les développements plus contemporains : il est donc "question de déambulation urbaine mais aussi des figures du voyageur mental, du flâneur et du vagabond". Les auteurs cités sont nombreux : Guy Debord, Jacques Réda, Iain Sinclair ou Will Self, en passant par Stevenson, Baudelaire, Léon-Paul Fargue ou Jacques Yonnet, Londres et Paris sont des villes privilégiées de la psychogéographie, mais celle-ci peut se pratiquer tout aussi bien à New York ou à San Francisco, à Lisbonne ou à Bruxelles.[-]

Les textes rassemblés par Frederic Gros dressent un panorama de la litterature consacrée à la marche ; les chapitres s'intitulent :"les techniques du corps" (Marcel Mauss, Balzac, Victor Segalen, Jacques Lanzmann, Jacques Lacarrière, Edith de la Héronnière, Alexandra David-Néel), "Promenades" (Proust, Hazlitt, Gottlob Schelle, Walser), "Flaneries" (Sansot, Auster, Fargue, Benjamin), "Expéditions" (Flaubert, Stevenson, Roud, Rawicz), "Trois philosophes marcheurs" (Rousseau, Thoreau, Nietzsche), "Pélerinages"(Dupront, Govinda, E. de la Héronnière, Péguy), "Errances et fuites (Perec, Rimbaud, Kerouac), "Expériences (Emerson, Whitman, Segalen, Tesson, K. White, E. Fisset, Le Breton, R. Solnit). [-]

L'axe majeur est une oeuvre monumentale de trois kilomètres de long sculptée dans le paysage urbain par l'architecte paysagiste Dani Kravan, dont la construction s'est étalée sur trente ans. L'axe majeur détermine une perspective en direction de Paris et est composé de 12 stations, à partir de la Tour Belvèdère, au centre d'un ensemble d'immeubles circulaire de Ricardo Bofill, jusqu'à une passerelle qui traverse l'Oise et se terminera prochainement sur l'Ile astronomique, dans l'étang de Cergy-Neuville.[-]