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Le 18 août 1973 par une chaleur caniculaire, cinq jeunes et insouciants amis traversent le Texas à bord d'un van. Alpagués par un très étrange auto-stoppeur, ceux-ci sont pris de panique lorsqu'il les menace avec son couteau. Ils arrivent finalement à le faire sortir mais sont pris de court par une panne d'essence qui les oblige à s'arrêter dans une station-service pour le moins inhospitalière. Un peu plus tard, ils découvrent la vieille maison de la grand-mère de Sally et Franklin, abandonnée depuis des lustres. Le groupe finit par se séparer. Un long et douloureux cauchemar les attend…
Le film arrive à terroriser le spectateur par des moyens simples mais très efficaces. De la première à la dernière scène il distille une angoisse, une sensation de chaos qui n'est pas qu'imputable à la mise en scène des moments-clés, mais aussi au découpage qui assène le spectateur d'informations en multipliant les coupes. De plus, il a été travaillé en profondeur sur le plan sonore, jamais un film d'horreur n'avait bénéficié d'un tel soin dans ce domaine. L'approche réaliste trouve son point d'ancrage dans la description d'une petite bourgade du Sud inondée de soleil mais n'offrant aucune perspective réelle. Les personnages sont minés par la crise ambiante qui ajoute un côté décadent au film. Symbole d'une société malade qui envoyait sa jeunesse se faire massacrer au Vietnam, "Massacre" expose l'envers du rêve américain et dénonce le pourrissement des institutions.[-]