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La culture du bâti se renouvelle et l'architecte y joue des rôles variés. Les constructeurs cèdent la place aux conseils (ACE et AUE par exemple), conseillers (CAUE), consultants (MIQCP), chercheurs (POPSU, PICRI) et autres médiateurs, politiques et culturels, qui assistent les élus, orientent les particuliers dans leurs projets de construction, animent des « ateliers participatifs », relèvent le niveau de « culture architecturale » des Français… quand ils ne sont pas investis à l'échelle nationale de la mission d'éveiller parmi la population un « désir d'architecture » : autant de pratiques, missions et injonctions, anciennes et nouvelles, qui motivent les présentes réflexions, d'architectes et de chercheurs engagés sur le terrain de la médiation. Selon des approches variées, historiques, sociologiques, philosophiques, leur parti commun est de penser ensemble le conseil et la médiation comme pratiques de formation, c'est-à-dire comme des interactions particulières, d'ordre pédagogique : quel rôle (trans)formateur ces architectes jouent-ils dans la culture du bâti ?[-]

Atypiques et méconnus, Hervé Baley (1933-2010) et Dominique Zimbacca (1928-2011),ont produit une œuvre bâtie originale, puisant ses références dans l'œuvre de Frank Lloyd Wright. Baley et Zimbacca vont réaliser une vingtaine de maisons et d'immeubles, principalement en Ile-de-France, entre 1959 et 2000. Le logement individuel sera le terrain d'expérimentation d'une conception organique de l'architecture. Hervé Baley, professeur de 1968 à 1990 à l'École Spéciale d'architecture, défend, dans son atelier Sens et Espace, une vision de l'architecture fondée sur l'expérience et la relation intime à l'espace. (d'après l'ed.) Hervé Baley organisera avec ses élèves une exposition des dessins de Frank LLoyd Wright à l'Ecole Spéciale d'Architecture. [-]

Caroline Maniaque, historienne de l'architecture et de la contre culture aux Etats-Unis, a sélectionné dans la réédition complète de 1971 du Whole Earth Catalog 80 textes qui ont eu un profond retentissement. (Richard Buckminster Fuller "Utopia or Oblivion", Henry David Thoreau "Walden", Frei Otto "Tensile Structures," E. T. Hall "The Hidden Dimension", ...). Si cette référence a marqué une époque avec sa couverture représentant la terre vue depuis l'espace, c'est qu'un vaste public, au delà des hippies, est venu y puiser des conseils pratiques autant qu'une stimulation intellectuelle.
Dans son essai introductif Caroline Maniaque situe le contexte historique et culturel du livre en dressant le portrait de son créateur, Stewart Brand. Chaque article est présenté par un texte, accompagné d'une notice bibliographique. Les sections du livre:
I/ Understanding Whole Systems -
II/ Land Use -
III/ Shelter -
IV/ Industry -
V/ Craft -
VI/ Community -
VII/ Nomadics -
VIII/ Communications -
IX/ Learning - ;

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Dans les années 1960, de jeunes architectes européens sortent des sentiers battus de l'école pour vivre l'expérience de la contre-culture nord-américaine (retour à la nature, autonomie énergétique, autoconstruction). A travers des témoignages (Jean Dethier, organisateur de l'exposition "Architectures marginales aux Etats-Unis", Centre Pompidou, 1975), la visite de sites emblématiques (Drop City dans le Colorado, les maisons flottantes de Sausalito à San Francisco) et des publications d'époque (Architectural Design, L'Architecture d'aujourd'hui, Actuel, Whole Earth Catalog, DomeCookbook), l'auteure, architecte et enseignante-chercheuse à l'ENSA de Paris-Malaquais, explore les réseaux et les impacts de cette période sur la pensée architecturale française.[-]

C'est à partir de deux journées d'étude, organisées spécialement sur le thème de la relation entre la typographie et l'architecture, à l'Ecole d'art de Lyon et à l'Ecole d'art de Rennes, qu'un groupe d'étudiants en design graphique à mener diverses expérimentations, afin de concevoir un ensemble d'ouvrages qui restitue les interventions des invités - historiens et théoriciens de l'architecture, de l'art ou de l'écriture. L'analyse de multiples objets est venue éclairer les relations entre architecture et typographie : incunables, livres et projets d'architecture de l'avant-garde européenne du début du XXe siècle, panneaux illustrant, grâce à la technique du photomontage, une théorie architecturale urbaine, livre d'architecture issu de la contre-culture américaine ou encore écritures urbaines contemporaines. Le présent livre reproduit les six conférences et constitue les actes des journées d'étude.[-]

Recueil d'articles questionnant les rapports du projet architectural et du récit littéraire, ainsi que les divers types de textes qu'élaborent architectes et artistes sur leur production : étude de trois textes de Le Corbusier, de l'autobiographie scientifique d'Aldo Rossi, des écrits de Koolhaas notamment "SMLXL", de "l'Inflatocookbook" fascicule du collectif Ant Farm appartenant à la contre-culture architecturale nord-américaine. On rencontre également une analyse épistémologique sur architecturologie et linguistique, un texte philosophique sur la subjectivité chez Wittgenstein en rapport avec l'architecture, une réflexion historique sur la composition, une contribution sur la presse et la critique architecturales entre 1965 et 1997 en France, et des essais sur Roland Barthes , sur Schoenberg, Thomas Mann, Luigi Nono, Dan Graham.[-]

La problématique de la réception apporte une lecture plus socialisée de l'architecture : l'histoire, moins centrée sur l'auteur et son oeuvre, met l'accent sur le destinataire ; elle inclut le temps et l'usage et impose une distance critique. La première partie des cahiers regroupe des contributions théoriques et méthodologiques introduisant des études de cas. Enfin le recueil se clôt sur le rôle des médias comme instruments de la réception de l'architecture.[-]