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Le Pavillon Philips réalisé par Le Corbusier pour Philips à l'exposition de Bruxelles en 1958 est une expérience de spatialisation électo acoustique qui s'inscrit dans la "tradition" de l'oeuvre d'art totale et de synthèse des arts. L'ouvrage de Carlotta Daro documente l'histoire de cette oeuvre expérimentale qu'est le Poème électronique : celui ci, au sein d'une structure auto-portante, place le spectateur au centre d'un dispositif sonore et mobile déclencheur d'émotions et de sensations visuelles. La collaboration entre Le Corbusier, les photographes, les cinéastes, les éclairagistes, est une des singularités de cette oeuvre de même que la musique électro-acoustique de Edgard Varèse, le pavillon ayant été une étape décisive dans le développement de la musique électronique. [-]

Partant du constat de la priorité donnée par les architectes contemporains à la dimenstion visuelle de leur oeuvre, l'auteur cherche à reconstituer une histoire des rapports culturels entre l'architecture et l'espace sonore en partant des recherches menées par le courant du soundscape (qui fait l'objet d'un chapitre et met en lumière l'importance du World Soundscape Project), et les expérimentations sur l'espace sonore réalisées par les avant-gardes du XXe siècle. Elle traite également de la musique comme ornement spatial, divertissement et comme art omniprésent grâce aux nouvelles technologies d'enregistrement et de diffusion sonore. Sont convoqués Luigi Russolo, R.M. Schafer, John Cage, Karlheinz Stockhausen et Fritz Bornemann, Le Corbusier et Iannis Xenakis, Joseph Beuys, Robert Morris, Nicolas Schöffer, Archigram, Constant, Andrea Branzi, Ugo La Pietra, Coop Himmelblau, Pierre Mariétan,...[-]