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Le paysage, par ses alliances nombreuses, tisse un «milieu qui intègre, sans mélange, des localités diversifiées». Il est un lieu d'interrelations. S'il n'y a pas de confusion ou d'éparpillement des données dans la plupart des paysages où le végétal domine, c'est parce que les parties ne s'ignorent pas, parce qu'elles sont liées par un même pacte. Ce n'est donc pas l'idéologie qui nous tient éloignée de la pensée actuelle, celle qui fait l'apologie de la juxtaposition, du chaos, mais bien nos expériences, qui nous conduisent à considérer l'espace du paysage ou de la ville comme un véritable milieu où les choses, existantes ou rapportées, échangent multiplement.[-]

Entretiens de Chaillot, conférence du 03 novembre 2003. Michel Corajoud, Grand Prix de l'Urbanisme 2003, souhaite laisser ouvert le champ de la réflexion paysagère et notamment ne pas l'exclure de la pensée de la ville. Le diaporama propose une grille de lecture du paysage par les sept qualités définies par Corajoud : "l'obliquité", "la verticalité vaporeuse", "l'ouverture", "la porosité", "l'interrelationnalité", "l'emboitement des échelles", "la variabilité." Il montre également l'importance de l'horizon comme notion centrale du paysage. M. Corajoud présente les neuf points de sa méthode pour aborder un projet paysager.[-]

Cet ouvrage constitue une anthologie des textes de Michel Corajoud, lauréat du grand prix du paysage en 1992 et du grand prix de l'urbanisme en 2003, qui expose les concepts fondateurs de son travail ainsi que ses méthodes et les filiations intellectuelles dont il se réclame. Il évoque les projets qu'il estime les plus représentatifs de son oeuvre et il revient sur les principes de l'enseignement qu'il a dispensé à l'École nationale supérieure du paysage de Versailles.[-]