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Willem Jan Neutelings est un architecte hollandais qui réalise des bâtiments aux formes géométriques claires aux volumes imposants et sculpturaux, sculptures cubiques dont l'enveloppe est habillée de motifs : dentelle pour le musée d'histoire à Anvers, motifs de pneus pour la caserne de pompiers ou letrres incrustées sur la façade d'une imprimerie, panneaux colorés d'images d'ordinateur sur les vitres de l'Institut néerlandais de l'image et du son, et dont l'esthétique est inspirée de l'univers du comics. Neutelings présente son important travail autour du logement et de ses typologies, s'éloignant du fonctionnalisme hollandais. Ses bâtiments sont des icônes dont les façades donnent des vues surprenantes vers l'intérieur. À l'intérieur, l'espace est pris comme un élément qui sollicite les cinq sens. Nous assistons aux projets soumis à la concurrence passée, à ceux réalisés ou restés à l'état de projet : logements en Hollande, université à Utrecht, salle de concert à Bruges, hôtel à Paris, ou projet de concours pour le complexe sportif du siège d'Adidas ou celui non réalisé pour un bâtiment éléve à l'emplacement de "ground zero" à New-York. Organisé par thèmes, le film présente un apercu du travail des dix dernières années sur le concept de texture et de motifs (façade brillante de l'hôtel de ville de Moscou), de scénarios : juxtaposer les histoires, les atmosphères, d'empilement : densifier la ville pour éviter d'empiéter sur l'environnement , de creux : le vide se fait plus important que la masse, avec des patios à l'intérieur du centre hollandais des impôts ou au centre de théâtre de Louvain, des études sur le modèle des sculptures et des silhouettes, des caricatures, sur l'idée des sens illustrée par l'université d'Utrecht, du contexte politique... Le tout est illustré par des photos et des plans.[-]

L'ouvrage étudie la période de création artistique intense qui s'étend de la fin du Moyen-âge au début de la Renaissance aux Pays-Bas et en Belgique : enluminures, arts décoratifs, sculpture, peinture (Robert Campin, Jan Van Eyck, Rogier Van Der Weyden, Petrus Christus, Dirk Bouts, Simon Marmion, Hugo Van Der Goes, Hans Memling, Gérard de Saint-Jean, Jérôme Bosch, et architecture (portes de villes, maisons des corporations, hôtels de ville, halles, églises, maisons de ville, chateaux).[-]

Ce numéro rend hommage à l'enveloppe architecturale, tangible, parfois rugueuse ou douce, d'un bâtiment ou d'une pièce. Nous aborderons des intérieurs dont les surfaces et motifs marquent, mais aussi des façades aux finitions travaillées. L'accent est mis sur l'artisanat, l'utilisation de matériaux et les développements technologiques qui permettent d'aménager une pièce avec une certaine atmosphère, chaleur et/ou acoustique, le résultat se trouvant quelque part à la croisée entre l'architecture et l'architecture d'intérieur.[-]

L'architecture communautaire déploie des méthodes imaginatives et pleines d'espoir pour naviguer à contre-courant. Il s'agit d'une architecture alternative construite avec des moyens de base, des constructions qui apparaissent dans de nombreuses villes stressées par un marché défavorable, où la population a de plus en plus de mal à accéder au logement.

Comment interagir avec les autres dans l'espace habitable contemporain, et comment faire face ensemble à un avenir plus équitable et durable ?

Telles sont quelques-unes des questions soulevées dans a+t 59, The Interaction within the Living Space, le dernier numéro de la série GENEROSITY, consacré à l'habitat collectif.[-]

"Casabella 956, avril 2024, est un numéro monographique, Why Theatre Architecture, conçu par Francesca Serrazanetti, consacré à un sujet, l'espace théâtral, auquel la revue a accordé beaucoup d'attention au fil des ans. Comment ce thème est-il abordé aujourd'hui, alors que l'hostilité que Tadeusz Kantor, l'un des expérimentateurs théâtraux les plus originaux du XXe siècle, exprimait à l'égard de « l'espace théâtral » en l'opposant aux « machines d'annihilation » qu'il construisait, et que Peter Brook identifiait « les greniers, les granges et les arrière-boutiques » comme les lieux les plus appropriés pour les représentations théâtrales, sont devenus les prémisses de toutes les expérimentations contemporaines ? Ces sujets sont traités dans les écrits de Max Herrmann, Antonin Artaud, Peter Brook, Josef Svoboda, Tadeusz Kantor rassemblés dans « Casabella » 956.


Francesca Serrazanetti, avec Camillo Magni et Marco Mulazzani, a sélectionné une série d'espaces théâtraux récemment construits et les a présentés devant les écrits mentionnés ci-dessous : le Perelman Performing Arts Center construit par REX à New York dans la zone de Ground Zero ; le Teatro Educativo de Las Artes de Norero-Quinteros-Villalón à Panguipulli, Chili ; le Schwere Reiter à Munich par Mahlknecht Herrle Architektur ; le Performance Hall à Béziers par K architectures ; le Théâtre de Vidy à Lausanne par Max Bill, rénové par Pont12 ; le Muziekcentrum de Bijloke à Gand par DRDH Architects ; le Stadsteater Hippodromen à Malmö par Haworth Tompkins ; le Ridotto du Teatro Rossini à Pesaro par STARTT ; le Mémorial des Migrations sur l'île de Lampedusa par Vincenzo Latina. Un essai de Francesco Dal Co sur la salle de concert construite entre 1925 et 1932 par Sven Markelius à Helsingborg complète « Casabella » 956.[-]

Quand on me parle de "modularité de l'espace" je ne peux m'empêcher de penser à ma grand-mère et à l'ingénuosité dont elle faisait preuve pour recevoir une tout une famille continuant de grandir, malgré les départs au fil du temps, avec pourtant la même surface de vie. Je suis aujourd'hui certaine que si elle avait pu recevoir l'aide d'un architecte, elle aurait sûrement géré une pension de famille. Ce type d'adresse uniquement transmis par le bouche-à-oreille comme valeur sûres[-]

L'appartement n'était pas grand mais il fleurait bon la chaleur humaine. Dans la cuisine, le poêle d'un autre âge, sur lequel mitonnaient des heures interminables des plats scellés, finalement remplacé au passage du siècle par une gazinière; le cagibi miraculeusement devenu un salle d'eau par la mise en place d'une douche qui prenait les deux tiers de l'espace mais confinait au luxe; et, au bout du couloir, le salon, qui me semblait pouvoir accueillir la Terre entière par un astucieux jeu de rallonges déployées, de chaise collées au mur et de couchages improvisés. Quand on me parle de "modularité de l'espace" je ne peux m'empêcher de penser à ma grand-mère et à l'ingénuosité dont elle faisait preuve, pour recevoir une famille sans cesse plus grande malgré ses départs au fil du temps. Je suis certaine que si elle avait eu les services d'un architecte, c'est une pension complète qu'elle aurait géré. Ce genre d'adresse précieuses transmises par le bouche-à-oreille comme valeurs sûres. [-]