Documents Paravicini Ursula 6 résultats

Cette recherche s'inscrit dans une démarche visant à porter un regard critique sur l'habitat contemporain et son contexte urbain, et au sein de cette problématique, sur le rapport entre condition féminine et habitat. La division de la ville en zones fonctionnelles, la ségrégation des quartiers, la formalisation d'une sphère domestique privée se développent au XIXe siècle et ne sont pas irréversibles car les structures urbaines sont le résultats de rapports sociaux changeants. Cette partie de la recherche, centrée sur la ville de Denain près de Valenciennes, étudie l'habitat des ingénieurs, celui des ouvriers, le role des femmes dans ces deux contextes et les pratiques collectives des cités ouvrières.[-]

La formalisation du logement bourgeois (du XIXe siècle à l'entre-deux guerres) coincidant avec l'apparition de quartiers d'habitation où règne la ségrégation sociale, est indissociable de l'assignation de la femme à la sphére domestique. Ce travail, consistant à établir les rapports entre condition féminine et habitat, s'appuie sur des données historiques et sur l'analyse spatiale du logement et des équipements collectifs effectuée à partir de trois villes françaises marquées par l'industrie : Roubaix, Denain, Paris et sa banlieue Nord (St Denis et Stains). Il y est question des conditions économiques et sociales d'émergence de la sphère domestique, de la séparation entre lieux de production et lieux d'habitat, du confort et de l'hygiène, de la femme dans le logement bourgeois.[-]

Cette analyse du rapport entre condition féminine et habitat dans les couches populaires part du constat d'une grande évolution du mode de vie et des pratiques de sociabilité dans la classe ouvrière depuis le XIXe siècle. La recherche se situe au point de rencontre entre la position de la femme, la composition de la famille, l'habitat ouvrier et les sociabilités ouvrières au XIXe. L'auteur étudie l'impact des structures industrielles (industrie textile, charbonnages ou sidérurgie à Paris et dans différentes villes) sur les rapports sociaux et les processus d'urbanisation. Les courées et impasses, corons et cités d'entreprises, sont des lieux de précarité et de cohabitation forcée mais où existent des pratiques d'entraide et de solidarité à l'échelle du quartier comparables aux solidarités syndicales dans l'espace du travail. Le XXe siècle voit peu à peu s'effacer cette vie collective au profit des valeurs domestiques et familiales.[-]

Etude commandée par le GEP de Seine-Saint-Denis et la Mairie de Stains, à laquelle ont participé les étudiants de l'Ecole Spéciale d'Architecture, sur l'analyse de la structure urbaine du nord de Stains, et sur l'article 11 du règlement du Pos avec pour objectif l'élaboration de propositions tenant compte du plan de financement de la commune. Les projets des étudiants ont été présentés aux habitants du quartier de l'Avenir. L'ensemble de ce travail pédagogique s'est inscrit sous la problématique de la banlieue ouvrière "dans la ligne du colloque de Montreuil" (1981).[-]